Ingrid Betancourt

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Il y a quelques jours, les médias ont publié une photo (et diffusé une courte vidéo) d’Ingrid Betancourt.

Je ne voudrais pas choquer qui que ce soit sur un sujet aussi douloureux.

Je trouve la photo très belle, paisible, fascinante de calme et de beauté.

Pour moi, elle évoque l’inverse de ce qu’elle représente.

Ingrid Betancourt vit depuis six ans un calvaire difficile à imaginer. Elle est traitée de façon cruelle, inhumaine et dégradante : ce qu’Amnesty International appelle justement torture.

Sur la photo elle apparaît paisible, détendue, très maigre mais d’une grande beauté. En cette période d’avent qui commence, elle évoque pour moi un Greco, une nativité.

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Le Monde d’hier soir reproduit une grande partie de la lettre qu’elle a écrite pour sa famille.

Je ne sais pas dans quelles conditions, scandaleuses probablement, ce document est arrivé aux mains des médias. Mais j’y trouve, là encore, un modèle d’humanité, de courage, de lucidité, et surtout d’amour, de tant d’amour pour les siens.

Mélanie, qui se bat depuis des années, sans aucune faiblesse, pour faire libérer sa mère, a bien de la chance d’avoir une mère si forte.

Ingrid, qui résiste si vaillamment à ce qu’elle subit, a bien de la chance d’avoir une fille si intelligente et si combative.

Elles sont aussi admirables l’une que l’autre…

Le comité de soutien a un site.

Rien jamais en aucun cas ne permet de justifier la prise d’otage, l’acte le plus lâche et le plus méprisable qui soit : par définition, s’emparer d’un innocent, si possible une femme ou un enfant, pour le mettre devant soi lorsque l’adversaire attaque, et menacer de le tuer pour se protéger.

Rien ne peut excuser une prise d’otage, même pour cinq minutes.

Alors pour six ans !…

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